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Le propriétaire, photographe, souhaitait apporter au projet jeux de lumière, couleurs et originalité, tout en conservant le cachet de l’appartement du début XXème. Les pièces sont pensées comme un patchwork d’ambiances différentes, qui se déploient autour d’une grande galerie centrale, destinée à accueillir les oeuvres du photographe. Au fond de la galerie, une grande porte-miroir à pivot vient créer une illusion d’optique – impression de couloir infini, amplifiée par le motif des carreaux de ciment (réinterprétation du carreau d’origine trop abimé pour être conservé).

Une série de fenêtres intérieures est conçue, permettant de créer des contacts visuels entre espaces, au sein même de l’appartement. Une fenêtre apparaît dans le vestibule d’entrée, cadrant la vue sur le lac et offrant une perspective intéressante sur le séjour. Une petite fenêtre apparaît également entre le bureau et la salle de bain en pierre de vals, apportant une touche de lumière en demi-jour à l’espace thermal confiné.

Au fond de la galerie, une grande porte-miroir vient créer une illusion d’optique – impression de couloir infini, amplifiée par le motif des carreaux de ciment (ré-interprétation du carreau d’origine trop abimé pour être conservé).

Le WC d’entrée propose un plafond bleu foncé, une grille constellée de bulbes lumineux, contrastant avec des céramiques artisanales brillantes. Réminiscences d’un projet de serre avorté en chemin.

La cuisine en métal, couleur bronze, change de visage en fonction de l’heure de la journée et de la luminosité.

Un appartement aux mille facettes, pour un oeil particulièrement affûté.

Le projet consistait principalement en la démolition reconstruction d’une terrasse avec piscine, en raison de la présence d’une servitude de non bâtir sur la parcelle. La forme triangulaire de la terrasse résulte de l’espace constructible autorisé autour de la villa existante.

La piscine, longiligne, vient former un trait d’union entre les différents espaces de la maison qui se déploient en « L » autour de la terrasse. Son positionnement, en diagonale, en limite de servitude, permet de définir plusieurs sous espaces autour de la terrasse : salon extérieur, chaises longues, coin table à manger…

Coll est finalement un projet compact, qui joue avec les contraintes du bâti et tente de les transformer en qualités spatiales, tout en instaurant un dialogue cohérent avec la maison existante.

La situation idéale de la parcelle, au bord du lac Léman, nous pousse à proposer une volumétrie simple et la plus compacte possible, afin de limiter l’impact de la construction sur les percées visuelles depuis le village de Bellevue, tout en minimisant les coûts de construction. En référence aux villas classiques des rives du lac, le bâtiment, posé sur un socle, surplombe légèrement le parc, traité très simplement, pour laisser les usagers s’approprier ces zones de détente au bord de l’eau.

Un grand espace flexible, d’exposition et d’accueil, sur double hauteur, permet de faire le lien entre les deux ailes programmatiques du projet : l’auberge d’un côté et le bâtiment communal de l’autre. De grandes loggias se déploient en arrière plan de la façade sur lac, comme un grand rideau sur le paysage.

Grâce à son plan symétrique, et sa façade en béton préfabriqué, le projet répond aux besoins du Maître d’ouvrage de façon économique mais également poétique et fonctionnelle.

Les volontés principales de Max et Katya étaient de transformer la cuisine existante en une troisième chambre, de créer une salle de bain supplémentaire à l’entrée de l’appartement, de déplacer la cuisine dans le séjour pour faire une grande pièce à vivre, et de réaliser une grande chambre master avec dressing et salle de bain.

Pour répondre à ces besoins, le projet a nécessité la démolition-reconstruction de toutes les cloisons existantes et des travaux techniques assez importants pour la surface de l’appartement (notamment la mise aux normes complète de l’électricité, la création des réseaux complets pour la nouvelle salle de bain et pour le déplacement de la cuisine dans le séjour).

Afin de mettre en exergue la qualité traversante de l’appartement (Est-Ouest), un système de double porte a été mis en place au niveau de la nouvelle salle de douche. Les angles de certaines pièces ont d’autre part été façonnés, coupés à l’oblique, afin de créer des percées visuelles vers la lumière et l’extérieur. Il en ressort également une certaine fluidité spatiale, et une circulation facilitée au sein de l’appartement.

La parcelle présentait à l’origine trois bâtiments : une grande maison au Sud-Est, un poulailler au Nord, et une grange à l’Ouest. Le projet s’est déroulé en trois phases.

Le bâtiment principal a tout d’abord été démoli afin de dégager la vue sur le paysage alentour et maximiser l’apport solaire au niveau des deux autres bâtiments.

Dans un deuxième temps, le poulailler et la grange ont été rénovés entièrement et transformés en logement. Enfin, le projet s’est achevé avec un travail sur les aménagements extérieurs et la construction d’une piscine.

L’enjeu de ce projet était d’allier une rénovation respectueuse du matériau traditionnel qu’est le pisé (tant au niveau esthétique que technique) avec un intérieur contemporain. Des ceintures en béton ont été réalisées sur les deux bâtiments afin de renforcer les murs en terre en partie haute, les bois de charpente ont été traités, renforcés ou remplacés, les toitures refaites entièrement dans le respect de la forme traditionnelle dauphinoise, avec une tuile écaille en terre cuite. Les matériaux choisis pour la rénovation sont naturels : isolation en laine de bois et chanvre, menuiseries en chêne brut, tommettes de terre cuite, céramiques traditionnelles (Céramiques du beaujolais), et les choix architecturaux – notamment la création des voûtes en anse de panier – font écho à l’architecture traditionnelle des châteaux du Dauphiné.

Le projet consistait à refaire toutes les peintures, à poncer-vernir les parquets d’époque, et à transformer complètement les 5 salles d’eau ainsi que la cuisine qui n’étaient pas du tout adaptées au standing de l’appartement. L’une des principales difficultés du projet était de trouver des matériaux peu onéreux tout en respectant et mettant en valeur le cachet de l’appartement. Pour les petites salles de bain, le choix a été porté sur un carrelage classique mais coloré, afin d’apporter une touche joyeuse et contemporaines aux espaces. Pour la grande salle de bain, le maitre d’ouvrage a choisi de travailler le marbre et le blanc pour augmenter la luminosité de la pièce orientée nord. Le plan a fait l’objet de multiples variantes afin de trouver la meilleure configuration permettant d’allier rangements, douche, WC séparé et baignoire sur pied. Pendant le chantier, le plafond désossé a révélé un plancher d’époque en bois. Il a donc fait l’objet d’une mise aux normes coupe-feu complète, non sans difficultés pour l’intégration des luminaires en plafond.